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    No.1,New District,Wuxi, China


      La Chine veut faire de Wuxi le laboratoire géant de l'Internet des objets



      Les dirigeants chinois veulent faire de cette vieille cité industrielle de la province côtière du Jiangsu (au nord de Shanghai) une ville modèle de l'Internet des objets. Tout est mis en œuvre pour nourrir la technologie locale et attirer entreprises et scientifiques du monde entier.

      À Wuxi, ville industrielle située à une heure de Shanghai, les feux rouges réagissent en temps réel aux flux de voitures, le lac et les rivières sont équipés de capteurs pour contrôler la pollution et les vélos électriques sont reliés... au poste de police.


      La ville a été désignée en 2009 pour accueillir le projet pilote chinois pour l'Internet des objets. Le Premier ministre de l'époque, Wen Jiabao, est venu en personne confirmer ce statut. Depuis, la ville s'est dotée d'environ 1.000 entreprises entièrement dédiées à développer cette technologie. L'industrie embauche 100.000 personnes et génère 100 milliards de yuans de chiffre d'affaires par an (11,7 milliards d'euros). Le tout largement soutenu par les pouvoirs publics, qui offrent subventions et autres avantages (loyers plus ou moins gratuits) aux entreprises qui viennent s'y installer.


      L'innovation "Made in China"

      Le développement de nouvelles technologies, dont l'Internet des objets, fait partie du dernier plan quinquennal de la Chine. Le gouvernement est déterminé à gommer l'image présentant le pays comme un lieu de fabrication à bas coût.


      Ainsi, depuis 2010, tout est mis en oeuvre sur les plans national et local pour créer une vraie innovation chinoise.


      « Le but est triple, explique Ya Guang Gao, ingénieure et directrice du bureau des PME de Wuxi. Nous voulons que la ville devienne un centre réunissant toutes les industries du secteur, un centre de recherche et développement pour les nouvelles technologies et un lieu d'implémentation. »

      Pari gagné pour cette ville qui, il y a quelques années encore, était axée vers l'industrie lourde et dont l'eau était tellement polluée que les robinets ont dû être fermés durant plusieurs semaines.


      En quatre ans, Wuxi a fait ce que seules les villes chinoises sont, semble-t-il, capables de faire. Elle s'est dotée de parcs industriels qui attirent des entreprises et ingénieurs du monde entier. Sa proximité avec Shanghai privilégie les rapports avec la très renommée Académie des sciences. L'eau de son lac est désormais propre. Ya Guang Gao met en avant plusieurs projets développés ici avec de la technologie purement chinoise : service après-vente à distance sur du matériel de construction, capteurs installés sur des ponts et tunnels pour contrôler la sécurité (en Grande-Bretagne), ou microcapteurs de 1 mm.


      « La ville sert de centre de test »

      Mais ces technologies sont-elles vraiment nouvelles, et en quoi Wuxi est-il un centre innovant de l'Internet des objets ? D'autres solutions de smart city existent dans le monde entier, et les laboratoires de recherche aux États-Unis ou en Europe sont bien plus à la pointe. Par exemple, à Wuxi, l'Internet n'est pas plus rapide que dans les autres villes... ce qui veut dire très lent par rapport aux standards occidentaux. De ce fait, la démonstration d'une smart app de la ville a échoué.


      « Ce qu'il manque de ce que j'ai pu voir, ce sont de vraies idées technologiques qui pourraient être développées à grande échelle. Je n'ai pas vu de vrai tissu industriel », raconte un diplomate qui s'est rendu sur place.

      Et de fait, les projets mis en avant sont seulement de taille expérimentale ou pas encore sur le marché. Beaucoup d'entreprises installées sur place ne sont que des PME. De plus, une absence de normes nationales empêche toute mise en oeuvre générale. La force d'un projet comme Wuxi n'est donc pas là.


      « Les scientifiques y sont de très bon niveau et la ville sert de centre de test », analyse le diplomate.

      Ainsi les entreprises ont une forte incitation financière pour venir s'y installer et surtout elles sont soutenues par les pouvoirs publics, qui garantissent que leurs produits peuvent être testés dans la ville.


      « Le gouvernement nous donne un terrain d'essai. On a besoin de beaucoup de datas avant de les lancer sur le marché. Wuxi est très important pour nous à ce niveau », explique Monica Cheng, vice-présidente de Memsic, entreprise américaine de capteurs installée à Wuxi depuis 1999.

      L'entreprise, attirée par une main-d'oeuvre qualifiée moins chère qu'aux États-Unis, est progressivement en train de délocaliser même son centre R&D dans la ville. Elle est présente sur plusieurs secteurs du marché des capteurs. Et collabore avec les marques Samsung et Lenovo pour tout ce qui est téléphonie mobile et aussi dans les transports (parking, gestion de l'espace...). Cette année, elle installe un projet pilote de « smart parking » dans la ville, qui pourrait être répliqué ailleurs en Chine ou en Europe.


      Le boom d'entreprises très "chouchoutées"


      Plus loin dans le parc high-tech de la ville, la société WSN (Wuxi SensingNet Industrialization) est le meilleur exemple de cette collaboration public-privé. Cette petite entreprise privée décolle après la visite du Premier ministre qui, en 2009, lui a donné une stature nationale.


      Depuis, elle comprend un centre de recherche, 40 centres de production et collabore directement avec l'armée et la NDRC (National Development and Reform Commission), puissante agence de planification et de mise en oeuvre de la politique du gouvernement. Elle siège aussi à l'ISO (organisation de standardisation) pour y participer à l'élaboration de normes Internet des objets.


      « On est un exemple unique en Chine et aussi dans le monde », explique Wu Jinsheng, vice-présidente, en nous montrant les différents projets sur lesquels travaille l'entreprise : sécurité, transport, téléphonie mobile, santé.

      Aussi la croissance de l'entreprise est-elle fulgurante. Elle génère désormais un chiffre d'affaires de 1,8 milliard de yuans (210 millions d'euros) qu'elle pense plus que doubler, voire tripler, cette année. Elle compte ouvrir un centre de recherche et développement au Japon et un autre dans la Silicon Valley en 2014. Au total, l'entreprise possède déjà 15 filiales à l'étranger. Elle bénéfice d'une remise de loyer de 20 million de yuans (2,3 millions d'euros) par an, offerte par la municipalité, ainsi que de 50 appartements gratuits.


      Son statut lui permet d'emprunter presque à taux zéro et sans contrepartie. Son dernier projet en date est en collaboration avec une banque. Il s'agit de munir le stock des entreprises de capteurs. Un premier essai va être lancé en juin sur du cuivre et sur une production de médicaments traditionnels chinois.


      « Beaucoup d'entreprises n'ont pas assez de cash-flow. L'idée serait que la banque puisse contrôler le stock et utiliser des biens mobiles comme garantie », explique Wu Jinsheng.

      Une première dans l'empire du Milieu.


      « En Chine, contrairement à ce que j'ai pu voir ailleurs, nous sommes conscients qu'il faut nous occuper vraiment de nos entreprises en les aidant à croître », affirme très sérieusement Ya Guang Gao pour expliquer le succès de Wuxi.




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